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que demande une ferme d’une grande étendue. De plus si le Directeur d’un grand établissement agricole ne possède pas ce que j’ai appelé le génie agricole, il se ruinera infailliblement, tout tombera en souffrance, les travaux seront mal exécutés, la surveillance sera presque nulle ; tout dépérira, faute de l’œil du maître qui doit analyser les opérations de chaque jour.

La culture se soldera par des déficits et elle ne fournira qu’un léger excédant de récoltes pour la vente sur les marchés.

Dans la moyenne culture bien arrondie, il faut moins de capacités pour réussir, les travaux sont faits à temps et bien exécutés, l’œil du maître est partout, l’exploitation est bien réglée, le cheptel est relativement plus nombreux que dans la grande culture ; on emploie plus de bras pour cultiver et des profits honnêtes sont assurés.

Nous éloigner de cette façon d’agir, tomber dans les extrêmes, c’est faire fausse route et s’exposer à une perte certaine.

Nous voyons donc clairement que le succès est attaché à la culture moyenne bien arrondie et bien appropriée.


CULTURES FOURRAGÈRES ET
INDUSTRIELLES.


Nous avons vu dans l’assolement triennal le rôle important que joue dans la culture des céréales, un nombreux cheptel fortement nourri par de vastes prairies.