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titre de bienfaiteur de l’humanité. Sous le règne d’Amasis, la vallée du Nil, comptait 20000 villes et les campagnes fertiles produisaient outre la quantité de grains nécessaire à l’alimentation d’une si nombreuse population, des oliviers et des palmiers dont on exportait au dehors les produits.

La Grèce, peuplée par des colonies Égyptiennes, emprunta à ce pays, les progrès qu’il avait faits dans diverses sciences et importa le mode cultural de l’Égypte.

Cérès, qui d’après d’autres traditions, apprit aux colonies de l’Attique la culture du blé, fut divinisée. On lui éleva des temples dans diverses villes. On la représenta tenant une faucille d’une main et une gerbe de blé de l’autre.

L’Agriculture avait précédé la fondation de Rome sur cette partie du monde connu ; car les opulentes cités de la Grande-Grèce, les républiques de la Sicile, formaient des populations condensées, ayant besoin pour subsister d’une terre féconde et bien cultivée.

La Sicile surtout, déjà si peuplée était d’après le dire d’un historien, le grenier de l’inculte Italie.

Après cet exposé succinct, de l’enfance de l’Agriculture comme art ; examinons quelle place elle tenait dans les mœurs des anciens peuples.

En Égypte, le peuple formait trois classes savoir : 1o les Prêtres ; 2o les Guerriers. Ces deux classes possédaient tout le sol, mais ne le cultivaient pas. La 3o classe, celle des laboureurs, ne possédait pas de terres, mais elle cultivait, (exclusivement d’aucune autre occupation) les terres des deux autres classes et cela moyennant une redevance.

Primitivement en Grèce, l’Agriculture était l’œuvre de