Page:Allart - Conjuration d Amboise.pdf/14

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
3
d'amboise

Il Elle était encore jeune et belle, et n’ayant point une-de ces âmes qui ont la faculté d’aimer et de souffrir, elle devait se conserver long-temps pleine de force et d’attraits. Sa taille était noble ; elle savait, selon ses projets du jour, rendre son abord majestueux et imposant, ou affable et gracieux elle savait employer son visage ; sa voix, sa contenance, à exciter ou à retenir les passions de ceux dont elle avait besoin ; elle savait se montrer tantôt suppliante, tantôt menaçante ; puis joyeuse, puis tris- te, et employer également tour à tour la’coquetterie, les larmes ou son autorité royale.

Ambitieuse de gouverner l’Etat, elle voulait se mettre à la tête des