Aller au contenu

Page:Allart - Gertrude vol 1.djvu/19

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vous imaginez, et vous serez contrainte… — Mais vous, mais vous, s’écria Gertrude en cachant son visage dans ses mains, n’aimez-vous pas un être charmant que vous avez choisi ? — Quoi ! dit Hedwige, le trouvez-vous charmant ? — Ah ! reprit Gertrude, l’idée la plus douce que je me suis faite de l’amour me vint de vous et de lui, de cette union touchante que j’ai eue sous les yeux, vous m’avez fait chérir des sentimens si tendres, vous avez… »

Gertrude s’arrêta. « Achevez, dit Hedwige, en la serrant sur son cœur avec cet attendrissement plein de joie qu’on éprouve en voyant comprendre et admirer l’homme qu’on aime. Eh bien ! dit Gertrude en se livrant enfin à une émotion profonde et contenue, votre amour m’a donné l’idée d’une félicité que je n’avais jamais imaginée. Quand je vous ai vue, par momens,