Page:Allart - L Indienne.djvu/12

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— Les voici, répondit un domestique indien au teint basané, en les présentant à son maître.

— Quoi ! Monsieur, dit Anna Berks, vous quittez la table et vos amis pour la lecture ? Songez que votre frère retourne demain soir à Madras. »

M. Berks prit les gazettes sans répondre à sa femme, et la laissant à table avec ses amis, sous les palmiers, il alla lire en se promenant au bord de la mer. Le soleil descendait sur l’horizon, la soirée était calme et magnifique ; le port de Bombay et ses mille vaisseaux donnaient la vie à cette partie de la mer des Indes : ce port à l’abri des vents, le meilleur de l’Indostan, n’offrait aux yeux que barques, navires, bâtimens de guerre et de commerce ; les mâts,