Page:Allart - L Indienne.djvu/301

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
291

dans la traversée ; et comme Thomas s’était bien conduit, il fut accordé tout de suite à M. Ellis, un riche fermier, qui, selon l’usage de la colonie, avait fait la demande de deux ou trois convicts pour des travaux de défrichement. En voyant arriver les hommes qu’il avait demandés, M. Ellis alla vers eux et leur fit des questions :

« Tous trois déportés pour sept ans, dit-il ; j’en aurais voulu un déporté pour la vie ; » car ce sont ces criminels-là qu’on préfère. N’ayant plus l’idée de revoir la patrie et de retrouver la liberté, ils cherchent à gagner les bonnes grâces du maître par une conduite exemplaire.

« Monsieur, dit Thomas à M. Ellis, vous serez content de moi ; je désire bien faire ; employez-moi, vous verrez mon zèle. »