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Page:Alletz - De la démocratie nouvelle, ou des mœurs et de la puissance des classes moyennes en France - tome II.djvu/168

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chaque branche des sciences, des lettres et des arts. Ces récompenses devraient être attribuées aux plus dignes, selon le jugement rendu à la majorité des suffrages par des assemblées soit de savants, soit d’hommes de lettres, ou d’artistes[1].

Ceux-là commettraient une bien grave méprise qui redouteraient, sous le rapport politique, le petit bruit de ces réunions. Tout mouvement qui n’est pas politique tend, au contraire, à diminuer celui qui l’est.

Ces prix assez considérables pour être recherchés, même comme un regard de la fortune, pourraient être décernés aux vainqueurs d’une façon publique et solennelle. Certains jours seraient désignés à cet effet, et ce triomphe des hommes les plus éminents serait l’objet d’une fête préparée au peuple par le gouvernement, qui y trouverait ce dernier et non moins insigne avantage de satisfaire le goût des Français pour le plaisir, et d’enlever la pensée commune aux dissensions politiques.

Fêtes. Ceci nous amène à reconnaître l’utilité

  1. Il serait facile de déterminer les conditions à remplir pour avoir le droit de suffrage dans ces assemblées. On exigerait, par exemple, des gens de lettres, un certain nombre d’ouvrages publiés ou de pièces de théâtre représentées ; des artistes, un certain nombre de tableaux ou de morceaux de sculpture admis à l’exposition, etc.