Page:Alletz - De la démocratie nouvelle, ou des mœurs et de la puissance des classes moyennes en France - tome II.djvu/20

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de la dynastie élue que l’opinion républicaine.

A Dieu ne plaise qu’il faille induire de là que je blâme le gouvernement d’avoir voulu annihiler cette opinion ; mais ce que je désire prouver, c’est que l’effort tenté pour le vaincre a servi d’occupation à la majorité constitutionnelle, et a contribué à maintenir le dévouement et la bonne harmonie dans ses rangs ; et que si le parti républicain semble disparaître, cette victoire du gouvernement ne sera réelle qu’à la condition de trouver un grand but pour l’activité nationale, et de balayer les restes, encore tout brûlants de l’esprit de faction, à travers les vastes espaces d’une carrière ouverte à la gloire et à la prospérité du pays.

En effet si nous demeurons dans la même situation ; si aucun vent ne se lève pour emporter les mèches fumantes de nos discordes, qu’arrivera-t-il ? La faction républicaine se divisera : les plus fanatiques, c’est à dire les plus ignorants de ce parti, se jetteront peut-être dans les coups de désespoir ; et il faudra tout attendre de leur furie réduite aux abois, sous la pression des lois : les plus froids, savoir les plus éclairés, abandonneront la république dans son nom seul, feront comme si elle était morte, et viendront attaquer le gouvernement dans le sanctuaire de la constitution. On les verra briguer