LIVRE IX, CHAP. tf.
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blique n’avait été si féconde en grands hommes qu’afin d’ouvrir plus de place au régne du Sauveur. C’est là qu’en est restée la doctrine chrétienne de l’histoire; et je ne- vois pas qu’on ait su se rendre raison des grands événements de l’univers depuis la décadence de Rome. Cependant il nous restait un fil pour nous guider; et c’est celut qui part du but que Dieu dut se proposer en établissant sa loi sur la terre. Il a dû vouloir que cette religion se répandît partout; que chaque peuple et chaque classe d’hommes dans chaque nation en vissent briller la lumière. Les conduites de Dieu sur le monde ont consisté nécessairement à amener le bonheur et la sagesse du plus grand nombre possible de ses enfants par la prédication de l’Évangile. Ceci doit nous expliquer l’histoire de l’univers.
Alors on comprend pourquoi Rome est livrée aux Barbares. Il faut que ces peuples sauvages approchent du jour, et que toutes les nations s’entre-choquent et se fondent ensemble par les émigrations, la guerre et la conquête. De cette manière, la barbarie et l’ignorance s’emparent de la vérité la vraie religion dilate son sein afin d’y recevoir les vainqueurs; en outre,
