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Page:Alletz - De la démocratie nouvelle, ou des mœurs et de la puissance des classes moyennes en France - tome II.djvu/217

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LIVRE IX, CHAP. IV.

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Le Portugal se trouve à peu près dans la même situation que l’Espagne.

la couronne et les classes moyennes, ou entre celles-ci et l’aristocratie.

Tout doit nous faire craindre que le principe monarchique ne triomphe dans la personne de don Carlos, et que la grandesse qui a voulu s’appuyer en vain sur le tiersétat qui existe à peine en Espagne ne soit vaincue pour longtemps. En eSet, cette noblesse, amie d’une liberté raisonnable ne veut pas de la constitution de 1812, défendue par les révolutionnâmes exaltés et une partie de l’armée. Le gros du peuple ne veut ni du statut royal, cher à la grandesse, ni de la constitution démocratique, proclamée par la soldatesque. Dans cet état de choses, don Carlos réuni au peuple sera probablement plus fort, d’une part, que la grandesse et le tiers-état; de l’autre, que les constitutionnels de t8t2 et leur armée. Son triomphe est donc probable. Dans ce cas la grandesse s’exilera ou fera sa soumission les constitutionnels de 8 < a remueront, susciteront de grands troubles et l’assassinat deviendra peut-être, dans le parti, l’horrible ressource des fanatiques de bas étage ou bien la grandesse et les chefs du parti de la constitution de t8i2 se feront des concessions et finiront par s’entendre pour renverser la royauté absolue. Pendant ces luttes plus ou moins longues, qui se compliqueront sans doute de guerres étrangères, le tiers-état se sera augmenté, et les deux partis réunis feront un jour triompher les principes du gouvernement représentatif.

La vraie question qui se cache sous le débat suscité entre les partisans du statut royal et ceux de la constitution