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Page:Alletz - De la démocratie nouvelle, ou des mœurs et de la puissance des classes moyennes en France - tome II.djvu/277

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LIVRE XI, CHAP. VU.

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Il. t8

jour, à la façon d Alexandre, qu’on est fils d’un dieu.

Ces puériles vanités pourront se montrer au début du gouvernement des classes moyennes mais l’effet ne s’en fera sentir dans les lois qu’après que les institutions auront assez longtemps dure. Les alliances des roturiers avec les familles vraiment nobles, s’il y a quelques gouttes de ce vieux sang les rapprochements par le mariage des têtes les plus riches, 1 amoncellement des propriétés par la réunion à prix d’argent des plus petites, prépareront les lois aristocratiques. D’ailleurs, des familles entières auront eu le temps de rendre de grands services à l’État on voudra prolonger les récompenses jusque dans l’avenir les pères tiendront à amasser non seulement la fortune, mais le pouvoir et les honneurs pour leurs enfants, et ainsi, après les lois de succession inégale, viendront celles de magistrature héréditaire.

Le prince lui-même précipitera ces éffets. Il se croira plus sur en traitant avec les forts qu’en s’appuyant sur les petits et lui aussi, il rêvera à mettre une noblesse sur les marches de son trône mais réussira-t-on dans ces changements ?

Il n’y a que la nature qui retourne au prin-