DE LA DEMOCRATIE NOUVELLE.
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tache. Plus la tige de la royauté boit les sucs du sol national, plus ses racines s’affermissent chacune de ses feuilles rappelle la patrie aux yeux charmés.
Il est facile d’appliquer à la royauté de 1830 les réflexions qui précèdent. Sa force lui viendra de ce qu’elle saura diiférer autant des royautés anciennes que la société actuelle diffère de celle que formaient nos pères.
Elle n’a pas eu à défendre une constitution qui lui aurait été léguée avec la couronne; au contraire, elle est née de la Charte nouvelle. Elle a donc l’immense avantage de n’avoir pas un cercueil pour soutien. La forme de l’État est jeune comme elle sa mission est claire point d’incertitude sur le vœu général, en ce qui touche la loi fondamentale. La bourgeoisie et le peuple l’ont portée en commun sur le pavois; les adorateurs du passé et les ennemis de la constitution présente sont en trop petit nombre pour qu’en défendant avec vigueur la Charte nouvelle, elle ne soit pas certaine d’accomplir le vœu national. Les complots formés contre elle, loin de prouver qu’elle ne représente pas les intérêts généraux, sont un triste et déplorable témoignage rendu à la force et à l’utilité de cette institution. Les coups de poignard ne s’adressent pas aux morts ni aux mourants. On frappe dans le roi la
