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Page:Alletz - De la démocratie nouvelle, ou des mœurs et de la puissance des classes moyennes en France - tome II.djvu/302

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DE LA DEMOCRATIE NOUVELLE.

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Cette histoire des gouvernements qui se sont succédé en France abonde en enseignements. Ils ne seront pas perdus pour la royauté de juillet. Elle a compris les caractères qu’elle devait revêtir pour être fidèle à l’esprit de cette époque. Ce n’est pas la guerre perpétuelle, la soumission dans l’ordre temporel aux décrets de Rome, l’enthousiasme chevaleresque, le luxe, le plaisir, la galanterie qui formeront le trait distinctif de la vie monarchique. L’amour de la paix, l’indépendance et la dignité de la couronne vis à vis de la cour pontificale, le goût de la simplicité, de l’ordre, du travail l’encouragement des arts utiles, la pureté des mœurs, les vertus domestiques l’exemple de la foi chrétienne et du respect pour le clergé, la liberté assurée au développement et au mécanisme du gouvernement constitutionnel envisagé dans ses rapports avec la majorité parlementaire, tels sont les vrais caractères qui conviennent à la royauté nouvelle et l’uniront si étroitement avec la société moderne, qu’elles ne pourront plus vivre prospérer, mourir ou décliner qu’ensemble.

Cependant les observations que nous venons de faire sont générales elles s’appliquent aux rapports de la royauté avec la bourgeoisie, tels qu’ils doivent exister et existeront, quand le gouvernement des classes moyennes sera complète-