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LIVRE XU, CHÂP. IV. 30T

L’aristocratie anglaise commence déjà a ressentir les effets de l’introduction des classes moyennes dans le gouvernement. Un vent assez violent souule dans les rameaux du chêne séculaire. La Chambre des communes s’est indignée de se sentir si légère elle fait équilibre à 1 aristocratie.

L’antique constitution de l’Angleterre est déjà altérée par l’égalité des forces. La royauté déconcertée cherche son point d’appui et ne saurait le trouver la puissance qui l’a soutenue chancelle. Chacune des deux Chambres rivales sollicite la couronne.

premier, que la pairie héréditaire serait le plus sûr rempart de la couronne; le second, qu’elle est beaucoup plus indépendante que la pairie non héréditaire. Mais il est évident que, si elle ne dépend plus delà couronne, elle ne peut lui offrir qu’un appui incertain tandis que la pairie non héréditaire, parce qu’elle aura plus à attendre de la royauté, lui restera plus fidèlement et plus solidement attachée. Frappé de ces considérations, Louis XVIM hésita, en 1815, à rétablir l’hérédité de lapairie. Jamais on n’aurait pu confier, depuis i83o, à une pairie héréditaire ces pénibles fonctions de magistrature crimineUe, auxquelles a été assujettie plusieurs fois, après nos grands troubles politiques, la dignité moins récalcitrante de la pairie viagère. Ainsi, dans le système de ceux qui cherchent, pour la jeune royauté de juillet, un soutien toujours prêt contre les chocs des factions. Fhérédité est un gage moins sur que FinamovtbiHte.