LIVRE XH, CHAP. XVI. 33~
suite de sa position qui le rend à la fois continental et maritime militaire et commerçant, agricole et industriel.
Nous venons de tracer deux lignes parallèles sur lesquelles ces partis s’établiront un jour, en face l’un l’autre.
Celui-ci prenant en main les intérêts de la France, comme puissance continentale, se préoccupera de sa gloire militaire et de l’Indépendance que les ressources de son sol bien cultivé lui assurent vis à vis de l’étranger; celui-là, pensant davantage à nos destinées maritimes, se portera zélé protecteur du commerce et de 1 industrie, et s’attachera au système pacifique. Le premier penchera pour l’accroissement de l’autorité monarchique; il s’intéressera au sort de l’armée; il s’adressera aux passions du bas peuple en plaidant pour la grandeur que donnent les armes il servira les intérêts de l’agriculture se plaira dans la centralisation qui rend le pouvoir fort et l’obéissance prompte admetira dans sa politique les idées religieuses qui détachent les peuples de la cupidité, leur font aimer les choses grandes et les préparent à plus de docilité. Le second réclamera l’extension des droits politiques; restreindra, autant que possible, le pouvoir de la royauté; formera des vœux pour ) accroissement de la marine, t acquisition
