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DE LA DEMOCRATIE NOUVELLE.

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tude au commerce, sa foi chrétienne et sa position sur la terré, elle semble réservée à rendre à l’Europe les services que nous ne pouvons plus attendre de la Turquie.

La Grèce, avec ses limites actuelles, n’est pas reconstituée dans la plénitude de ses forces naturelles, ni dans le corps homogène de sa nationalité. La véritable Grèce telle qu’elle existait. dans l’antiquité, avait pour limite, au nord, la chaîne du Balkan, et comprenait, dans son territoire, la Thessalie et la Macédoine, situées à l’est, et les provinces qu’on nomme aujourd’hui l’Épire et l’Albanie, baignées, à l’ouest, par la mer Adriatique. Cesquatre provinces cherchentdepuis longtemps à recouvrer leur indépendance nationale. Déjà elles se sont groupées une fois en un seul corps, lorsque Ali-Pacha les soumit à son autorité.

Il faudrait rendre également à la Grèce la grande île de Candie (ancienne Crète), qui a été cédée au pacha d’Égypte par le sultan. L’Égypte serait, d’ailleurs, dédommagée comme nous allons le dire.

Ainsi agrandie, la Grèce deviendrait une puissauce utile au monde; rétablie dans les fonctions de sa vie primitive, elle ferait des pas merveilleux dans la civilisation, le commerce, et la marine.