fiez-en la direction à des Anglais, des Américains du nord, des Hollandais. Ces établissements se placeront heureusement à côté de vos colléges d’instruction secondaire ; vous n’aurez plus un dangereux encombrement dans vos écoles savantes. Celles-ci ne rejetteront plus, chaque année, au milieu de la société, ce nombre considérable de jeunes hommes trop instruits pour exercer les arts industriels, et trop ignorants en même temps pour les exercer avec succès ; génération de littérateurs et de savants ébauchés, placés aux confins de toutes les conditions, sans appartenir à aucune.
On verrait disparaître, par cette salutaire combinaison, les principaux obstacles qui s’opposent, en France, au bon marché de la fabrication. Les droits protecteurs ne seraient plus aussi nécessaires, le gouvernement n’aurait plus à indemniser le producteur de son inhabileté ni de son ignorance. La rareté des hommes versés dans les arts de l’industrie a condamné jusqu’ici un assez grand nombre de départements à rester stationnaires dans la branche de prospérité qui leur est propre. La même cause a produit ces nombreuses agglomérations de travailleurs sur des points de la France plus favorisés. Il en est résulté une fatale inégalité dans la répartition des richesses qu’amènent les lumières. Tous ces graves in-
