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UVRH VII, CHAP. XV

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La prohibition est utile, au début des industries nationales; mais si elle se soutient, lorsque celles-ci ont eu le temps raisonnable de grandir, alors elle n 2 plus d’autre effet que de protéger les manufactures qui ne sont ni dans le génie de la nation, ni selon le climat du pays. Elle n’a d’autre résultat que de vous faire consommer les objets fabriqués par quelques uns de vos compatriotes, et de faire passer votre argent de vos mains dans les leurs circulation stérile de capitaux Perte immense d’heures et de travail La nation est réduite à se regarder comme seule au monde, et comme formée de provinces qui travaillent les unes pour les autres. Celles qui font les ouvrages les plus opposés aux dispositions du climat et à la pente naturelle du caractère national, ayant plus d’obstacles à surmonter, vendent plus cher leurs marchandises. Les autres provinces, achetant à un prix élevé, haussent également celui des productions qu’elles ont à échanger, et tout devient si coûteux que les commodités de la vie ne se laissent connaître que d’une faible partie de la nation. Dans le système de la liberté raisonnable et progressive du commerce, une nation est, au contraire, la province, et l’univers la patrie commune. Chaque peuple ne Fabrique que les objets qu H peut. produire avec le plus de vitesse et de perfection et, vendant a bon i:<r-