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de notre marine rentre donc, en troisième lieu, dans ce que j’ai appelé la politique du salut. CHAPITRE XVII.

DE LA DÉCADENCE DE NOTRE MARfNE.

Les grandes guerres suscitées par la révolution française, qui ont fait couler tant de sang pendant quarante années, ont arrêté partout, excepté en Angleterre, les progrès de la marine. La nôtre a dû particulièrement souffrir. Le blocus de nos ports a presque duré le quart d un siècle; un réseau de navires anglais ceignait tout notre littoral; et nos bâtiments, oisifs et désarmés dans nos ports, demeuraient exilés de l’Océan. Tous les réglements du monde ne produisent l’effet qu’on en attend qu’à la condition d’être secondés par les mœurs, d’exprimer et de satisfaire un besoin généralement senti; sans quoi, la loi n’est qu’une lettre morte vous semez vos graines sur une pierre aride.

Ainsi nous tomberions dans une étrange illusion, si nous supposions qu’il nous sufltse, pour remonter notre marine, de faire à nos Ingénieurs, dans nos ports de Brest et de Toulon, des commandes plus considérables, et d’augmenter le nombre des hommes inscrits sur les cadres de notre armée navale. Pour posséder une forte ma-