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Page:Alletz - De la démocratie nouvelle, ou des mœurs et de la puissance des classes moyennes en France - tome II.djvu/81

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UYREVIf~ CHAP. XIX.

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du changement, qui est produit par le désœuvrement et l’ignorance des affaires.

Tel esprit inquiet cesserait de mettre en péril les lois du royaume s’il était appelé à délibérer sur les règlements de son village. L’autorité se fait aimer et servir de ceux à qui elle se confie et se communique. Donnez des droits à ceux qui ignorent leurs devoirs; ils apprendront ceux-ci par leur sollicitude à connaître ceux-là. Prenez garde que toute la vie n’abonde au cœur, répandez le sang dans chacune des veines; la force et la santé consistent dans la circulation de la chaleur et de l’existence jusqu’aux extrémités. Vous devez, à tout prix, créer des diversions à ces soins politiques dont Paris est le brûlant foyer.

CHAPITRE XIX.

QUE LA COMMUNE EST LA VRAIE PATRIE.

L’amour de la patrie, appliqué à un vaste territoire, à un ensemble de lois que souvent on ignore, à des millions d’hommes dont on sait à peine le nombre, est un sentiment abstrait auquel la réflexion d’un esprit cultivé peut seule donner de la force. Dans ce sens, la patrie n’est qu’un même nom porté par une multitude. En réalité, la vraie patrie est la commune;