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LIVRE Ylt~ CUAP. XXHf.

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vernement à l’abri d’un de ces coups de main tentés, à l’improviste, par une audacieuse minorité. L’habitude de se rassembler et d’unir leurs sentiments et leurs pensées donne aux citoyens, dans chaque commune, une facilité de résistance qui rend impossible le renversement soudain de l’ordre établi.

Mais là où il n’y a que des citoyens isolés, privés de droits, inquiets et désoeuvrés, les factieux recrutent facilement des auxiliaires; là où les intérêts ne sont pas ramassés, où les bons sentiments, les vœux raisonnables, les pensées d’ordre et de conservation dorment solitairement dans les cœurs sans se produire, sans avoir aucun lien de cohésion, sans être capables de résister en commun, la fortune peut se laisser surprendre par l’esprit de sédition qui court vers son but, dans la chaleur d’une espérance coupable et téméraire, avec un plan médité et soutenu dans toutes ses parties.

CHAPITRE XXIII.

RÉPONSE A L’OBJECTION TIRÉE DE L’INDIFFÉRENCE DES ÉLECTEURS COMMUNAUX,

Une dernière considération qu’on fait valoir ’’entre l’extension à donner à ces institutions,