Page:Alletz - De la démocratie nouvelle, ou des mœurs et de la puissance des classes moyennes en France - tome II.djvu/359

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les brigandages seraient bientôt reprimés par la vigueur de sa main.

L’Angleterre est aujourd’hui dans un tremblement continuel, pour le maintien de sa puissance dans 1tnde. Elle a vu la Russie s’avancer, en un demi-siècle, non seulement de trois cents lieues vers la capitale de l’Autriche, de cent soixante-dix lieues vers celle de l’empire ottoman, mais encore de quatre cents lieues vers Delhi, et Ispahan. Elle la voit tenant à elle seule la mer Caspienne, dominant la mer Noire, poussant ses frontières en Turquie, au delà du Danube dont elle cherche à fermer l’issue, et en Perse jusqu au delà de l’Araxe. D’un côté, elle la voit menacer Constantinople, de l’autre, convoiter l’Arménie et s établir tout prés de Trébizonde, entrepôt des marchandises que l’Angleterre transporte en Perse. Elle voit ses régiments les plus avances au nord de la Géorgie, entre la mer Noire et la mer Caspienne, stationner à moitié chemin de la distance qui sépare Saint-Pétersbourg de Delhi; elle lit, dans les gazettes de Moscou, la menace de dicter à Calcutta le prochain traité de paix avec l’Angleterre; elle ne se dissimule pas que, dans l’éventualité d’une guerre, la Russie pourrait entraîner la Perse à faire cause commune avec elle fomenter des insurrectious dans l’Inde, prendre position autour d’Ispahan ou dans