Une loi divine règle mystérieusement les générations des siècles comme celles des hommes. Le temps a son œuvre à faire ici-bas, et force les sociétés humaines à l’aider dans sa tâche ; chacune lui obéit à son insu, et lui ourdit de sa gloire ou de ses malheurs une petite portion de cette toile dont il est l’infatigable ouvrier. Tous les hommes sont les serviteurs du temps, qui, à son tour, est celui de la Providence. Son travail ne s’arrêtera que sur les ruines du monde, lorsque, cessant d’exister lui-même, il aura marqué la dernière heure de l’univers : c’est qu’alors tout sera consommé les volontés divines auront été accomplies, l’Évangile prêché à toute créature, les biens du père de famille équitablement distribués, le testament d’un Dieu exécuté : la terre ne sera plus bonne que pour le feu.
Telle est, en effet, cette règle suprême à la-