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Page:Alletz - Génie du XIXe siècle, ou esquisse des progrès de l’esprit humain depuis 1800 jusqu’à nos jours.djvu/19

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mais on eût dit qu’ils se consolaient d’obéir, en forgeant les fers des autres. Charlemagne et Louis XIV avaient été dépassés dans le génie de la guerre et la grandeur de la domination. Si Napoléon avait pu jouir des honneurs du triomphe, à la manière des anciens consuls de Rome, on eût vu enchaîné, derrière son char, tout un peuple de rois. Il n’existait plus de frontières : les fleuves, les montagnes et les mers ne divisaient plus que les provinces de l’empire Français ; mais, un jour, l’ancienne carte de l’Europe a été refaite. La coalition du malheur et de la servitude s’était formée : toutes les nations subjuguées se sont levées contre nous : le nombre de nos ennemis disait assez que la France avait commandé à l’univers.

Tel a été le début de ce siècle : le canon a grondé sur son berceau ; ses premiers pas ont chancelé dans des flots de sang ; et il a préparé les matériaux d’une autre Iliade.

Comment les guerres de l’Empire se rattachent-elles aux deux grandes conduites de la Providence sur les peuples, la diffusion de la foi et de la civilisation ?

L’homme, dont la vie n’est qu’un point sur la ligne des âges ne peut distinguer le caractère divin d’un évènement qui commence sous ses