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Page:Alletz - Génie du XIXe siècle, ou esquisse des progrès de l’esprit humain depuis 1800 jusqu’à nos jours.djvu/24

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graphique. Prenez les ouvrages qui ont été vraiment inspirés par le génie comme les œuvres de Chateaubriand, de Mme de Staël, de Walter Scott, de lord Byron, et vous y remarquerez l’éloquence appliquée à la description du monde ou aux mœurs des nations, l’imagination mêlant ses caprices aux récits de l’histoire, et la poésie lyrique servant à colorer des souvenirs de voyage. Quelque chose de belliqueux et de chevaleresque respire dans les chants des grands poëtes de cette époque : Uhland, en Allemagne, Walter Scott, Byron et Southey, en Angleterre, Béranger et Victor Hugo, en France, accordent souvent leur lyre avec le bruit des armes : on sent qu’ils ont vécu dans un temps de guerres, et qu’il s’est aussi livré de grands combats dans leur âme. Les beaux-arts n’ont pu se soustraire à cette influence : la peinture a fait revivre et durer l’image des combats ; les batailles se sont fait entendre aux yeux, et ont duré toujours. La musique a emprunté à la guerre l’emploi de ces instruments qui animent le courage ; Beethoven éveille dans l’âme les sentiments d’ardeur et d’héroïsme qui appellent les dangers et feraient mépriser la mort.

Nous avons dit qu’au sortir de ces guerres épiques, un besoin d’espérances immortelles s’é-