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Page:Alletz - Harmonies de l’intelligence humaine, tome 2.djvu/247

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Voici les principales modifications dont il faut tenir compte. L’harmonie d’amour peut demander que nous examinions quelquefois, non quelles sont les personnes que nous aimons ou qui nous aiment mais, quelles sont les affections éveillées en nous par tel ou tel objet qui, dans la nature ou dans les œuvres de l’art, affecte nos sens. L’harmonie de vérité comprend toutes les idées qui se rattachent à la révélation complète ou incomplète de l’existence des êtres ou des choses : elle amène donc l’idée de mystère qui se rattache à tout obscurcissement de la réalité. Le mélange du certain et de l’incertain le combat du jour et de l’ombre produisent dans notre âme une foule de sentiments délicats et fugitifs que l’analyse doit surprendre et retracer. Le mystère en cachant les bornes, conduit presque toujours à l’idée d’infini. Le contraste est une notion qui joue aussi un grand rôle dans les rapports de notre sensibilité morale avec l’univers, et qui, comme le mystère, doit naissance à l’harmonie de vérité. Le contraste rend plus vive la perception de chacune des deux choses qu’il rapproche et qui se combattent. Il donne des variétés et des nuances à nos sentiments et à nos idées, comme il en prête aux formes et aux couleurs. Le poëte et l’artiste doivent donc l’attention la