Page:Allier - Anthologie protestante française XVIe et XVIIe siècles - 1918.djvu/185

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Du Dieu qui, souverain, juge en dernier ressort
L'arrêt définitif de salut, ou de mort.
L'un t'éprouvera doux, l'autre armé de justice ;
L'un vivra bienheureux, l'autre en cruel supplice…



LA PUISSANCE ET LA SAGESSE DE DIEU* Il regarde tantôt par un pré sauteler Un agneau qui, toujours muet, semble bêler ; 11 contemple tantôt les arbres d’un bocage, Ore le ventre creux d’une grotte sauvage, Ore un petit sentier, ore un chemin battu... Ici, par le pendant d’une roche couverte D’un tapis damassé, moitié de mousse verte. Moitié de vert lierre, un argenté ruisseau A flots entrecoupés précipite son eau. ... Ici, la pastourelle, à travers une plaine, A l’ombre, d’un pas lent son gras troupeau ramène ; Cheminant, elle file, et, à voir sa façon. On dirait qu’elle entonne une douce chanson. ... Ainsi ce grand Ouvrier, dont la gloire fameuse J’ébauche du pinceau de ma grossière muse,... Se repose ce jour, s’admire en son ouvrage, Et son œil, qui n’a point pour un temps autre objet, Reçoit l’espéré fruit d’un si brave projet. [sance, ... Dieu, notre Dieu, n’est point un Dieu nu de puis-D’industrie, de soin, de bonté, de prudence ; Il s’est montré puissant, formant ce tout de rien ; Plein de docte industrie, en le réglant si bien ; 1. OBuvres, éd. citée, pp. 316, 320-322.