Page:Allier - Le protestantisme au Japon, 1908.djvu/75

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
66
LE PROTESTANTISME AU JAPON

avait commencé par écarter brusquement les missionnaires de toutes les écoles officielles dans lesquelles précédemment ils étaient admis comme professeurs. Puis, on se préoccupa d’éliminer de l’enseignement lui-même l’influence plus ou moins directe de leurs doctrines. Le 13 octobre 1890, le Mikado publia un Rescrit sur l’enseignement de la morale qui devait, dans toutes les écoles, servir de guide à tous les maîtres :

Nos Ancêtres ont donné à l’État de larges fondations où les vertus étaient profondément implantées ; et nos sujets, par l’unanimité de leur grande loyauté et de leur affection filiale, les ont à travers les âges déployées en perfection. Telle est l’essence de la politique nationale, et tel est aussi le vrai principe de notre système d’éducation.

Vous, Nos sujets bien-aimés, soyez des fils dévoués, des frères affectueux, des maris et des femmes aimants et des amis fidèles. Conduisez-vous avec modestie et soyez bons pour tous. Développez vos facultés intellectuelles ; parfaites votre force morale en amassant des connaissances et en acquérant une profession.

Aussi, travaillez pour l’intérêt public, dévouez-vous aux affaires publiques. Respectez la Constitution nationale, obéissez aux lois du pays, et, en cas de nécessité, de tout cœur, sacrifiez-vous au bien public.

Offrez ainsi plein soutien à Notre Dynastie impériale, éternelle comme l’Univers.

Alors vous ne serez pas seulement nos très loyaux sujets, mais vous serez capables de manifester le noble caractère de vos ancêtres.

Tel est le testament à nous laissé par Nos Ancêtres.