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COSMOGONIE

s’est par son souffle incarné[1] en toutes choses, est en tous lieux, voit tout, entend tout, entretient la vie et provoque la mort, c’est-à-dire le changement de forme, car, tout étant l’Esprit divin, rien ne peut naître, rien ne peut périr.

Depuis lors, les courants divins n’ont pas cessé de circuler dans toutes les directions contraires, transportant toujours, déposant sans cesse et reprenant sans cesse, dans tous les points de l’univers, l’oxygène toujours imprégné de l’Esprit.

Cet Esprit, ce fluide puissant, ne cesse de métamorphoser tous les atomes, qui de l’état gazeux passent à l’état liquide, puis solide, pour retourner ensuite de ce dernier état au premier. Il les transporte d’un corps à un autre corps, d’un astre à un autre astre.

Le point où l’atome qui passe d’un astre à un autre est à son maximum de division et de dilatation, est probablement celui qui partage l’espace à parcourir en deux parties égales, proportionnellement à la masse et à la nature de chacun des astres ; et ce point doit être celui où le vide relatif atteint son maximum. Nous disons le vide relatif, car, l’esprit divin étant partout, le vide absolu ne saurait exister en aucun point.

De même que les débris d’une génération terrestre entretiennent la vie d’une génération suivante, de même les produits atomiques de décomposition transportés de chacun des astres aux

  1. Cette métamorphose nous explique le mystère de l’incarnation.