Page:Allumez vos lampes, s'il vous plaît, 1921.djvu/10

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 10 —

Certaines académies commerciales, dirigées par les Frères des Écoles Chrétiennes, se sont acquis une enviable réputation pour l’enseignement bilingue donné dans leurs cours. Les sujets bien doués, qui sont sortis de ces maisons, ont marché de progrès en progrès dans les affaires, et font honneur à leurs co-nationaux. Précisément, à cette heure où la nationalité a besoin d’argent pour aider à une œuvre éducationelle vitale, c’est sur cette élite de jeunes gens du commerce que l’on compte pour fournir la grosse part des millions nécessaires. Ces braves éducateurs et leurs élèves ressentent vivement les critiques dirigées contre leurs maisons. L’opinion publique saine est avec eux.

À l’action française dont nous parlons et à ceux qui se cachent sous cette amorce, il faut opposer l’action catholique canadienne des pères de famille, qui, en somme, sont les premiers intéressés à l’éducation pratique de leurs enfants. Ceux-ci veulent un avenir de calme, de prospérité, de bonheur pour ceux qu’ils ont mis au monde. Ils veulent, autant que possible, leur aplanir les difficultés du chemin de la vie. Qu’ils donnent une bonne éducation bilingue à leurs fils, et ce sera le plus bel héritage à leur laisser avec la foi de leurs pères.


LETTRE DE M. AMÉDÉE MONET, M.P.P., le 27 sept. 1920


L’enseignement de l’anglais au premier âge ne nuirait pas à celui du français. Toutes nos écoles académiques de garçons ne sont pas des académies commerciales.

La Patrie, lundi 27 septembre 1920


M. Amédée Monet, député de Napierville, nous communique le texte d’une lettre qu’il vient d’adresser à Mgr  Ross, relativement aux articles que celui-ci a publiés sur l’enseignement de l’anglais dans les écoles de la province de Québec.

M. Monet déclare que l’enseignement de l’anglais au premier âge ne nuirait en rien à celui du français. L’enfant aura de cette manière l’avantage de savoir quelques notions de l’anglais quand il arrivera plus tard dans les classes supérieures. Mais laissons parler M. Monet.

« Monsieur le Rédacteur,

À titre d’ancien élève des Frères et par amour de la justice et de la vérité, je me permets de faire quelques remarques au sujet des articles