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Page:Allumez vos lampes, s'il vous plaît, 1921.djvu/109

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culture tient à ce prix, et l’enseignement de la langue seconde ne s’en apprendra que mieux. « Il faut que l’enfant ne poursuive la connaissance d’une deuxième langue que lorsqu’il possède convenablement la langue maternelle… Pour que l’enfant possède ce que l’on appelle « l’esprit d’une langue, » il faut commencer par permettre qu’il s’assimile le génie de la langue première ». (Van Cauwelaert, dans La Réforme de l’enseignement populaire en Belgique. — Cf. Abbé Perrier, Action Française, mai 1920, « Bilinguisme à l’école primaire »).

2. — Gardons à notre école, pour qu’elle soit bien pratique, son caractère bien français, afin qu’elle développe avec plus d’efficacité « le principe de vie que nous avons dans le sang. » Un homme n’est supérieur que s’il s’est développé suivant les lois de sa nature, et « chaque groupe national, selon ses aspirations séculaires et son tempérament ». (Abbé Perrier, l. c.)

3. — Redressons la mauvaise orientation qui a été graduellement imprimée à nos écoles primaires, de faire tout converger vers le commerce. D’autres perspectives plus « pratiques » s’ouvrent devant nos écoliers de quinze ans, et nos élèves ont besoin, pour réussir partout, d’une plus forte connaissance de leur langue maternelle.

4. — Démolissons cette fausse mentalité que l’anglais donné au détriment de la culture qui nous convient, procure la clef de tous les succès et va drainer toutes les richesses de notre côté[1]. Enseignons l’anglais, mais suivant les lois de la logique, de la psychologie et du bon sens, sans rien sacrifier de cet héritage sacré que nous a conservé « le miracle canadien ».

F.-X. Ross, ptre.




  1. Voir l’étude si sensée du R. P. Adélard Dupré dans l’Action Française, avril 1920