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ment : à savoir, que vous enfoncez une porte ouverte, car elle est toute grande ouverte, la porte. Le français a toujours été la langue principale, dans bien des cas la langue unique, et il s’enseigne plus de religion dans nos écoles primaires pendant une semaine qu’au séminaire pendant un mois : quatre heures par semaine, si j’ai bonne mémoire.

Vous pouvez, monsieur le chanoine, endosser les articles de Mgr Ross tant que vous voudrez ; le sentiment populaire, qui s’égare rarement, dites-vous, ne les endosse pas : à preuve, c’est qu’aucune commission scolaire n’a passé de résolution semblable à celle que vous avez rédigée vous-même, probablement, du premier mot au dernier, et que vos trop complaisants commissaires de Charlesbourg ont bénévolement signée, heureux qu’ils étaient de vous faire ce dernier plaisir.

Quant à vos pharmaciens de l’enseignement, monsieur le chanoine, on ne sait trop qui ils sont. Seraient-ce ceux qui font de l’enseignement l’œuvre de leur vie, ou Paul-Henri, ou J.-E. Prince, ou Olivar Asselin, ou vous-même, monsieur le chanoine, ou les autres qui ne s’occupent de l’enseignement primaire que pour le critiquer ? En tous les cas, si nos religieux éducateurs et nos professeurs laïques ne peuvent se prévaloir ni du titre de Monseigneur, ni de celui plus modeste, de Chanoine, ils ont au moins acquis un titre à notre admiration et à notre reconnaissance : c’est celui d’une vie toute de labeur caché et, on le voit, souvent méconnu ; d’une vie qui se penche vers le petit, l’humble et le pauvre ; d’une vie remplie, non de patriotiques expulsions, mais de patriotiques actions.

G. Vugh.

« LE CANADA », 9 décembre 1920.

Une opinion qui prévaut.


POUR L’ENSEIGNEMENT


Nous sommes convaincus que le Conseil de l’Instruction publique prendra en excellente part les suggestions faites par le comité de citoyens qui s’est réuni cette semaine pour étudier les questions de l’enseignement primaire et complémentaire.

Il est bon que les autorités laïques et religieuses travaillent de coopération pour améliorer notre système d’enseignement, lequel doit subir les changements voulus pour se maintenir au niveau du progrès courant.

Un sous-comité avait déjà préparé toute une série de propositions que nous avons publiées et qui ont été approuvées par l’assemblée.