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— APPENDICE —



Les six articles de Mgr Ross parus dans « Le Devoir »


Le Devoir, 14 septembre 1920

On sait qu’à sa dernière session, le Comité catholique de l’Instruction publique a approuvé le nouveau programme des écoles primaires, du moins la partie qui se rapporte aux écoles élémentaires, pour le mettre en vigueur en septembre 1921.

Pour mieux saisir le but de cette étude, il sera peut-être bon de se rappeler les causes qui ont amené les modifications apportées au programme qui sera encore en vigueur pendant un an.

On a voulu décharger le programme de tout ce qui l’encombre au détriment de la bonne formation de l’enfant. Comme on l’a dit dans le temps, le caractère de l’école élémentaire est d’être… « élémentaire. » Son but n’est pas de préparer immédiatement aux carrières, mais de faire acquérir « les notions fondamentales indispensables à tout homme, » et de créer les initiatives d’esprit qui seront le point de départ du travail intelligent. En bonne pédagogie, l’école primaire doit « orienter » toute la vie de l’enfant ; elle ne doit pas viser à enseigner tout ce que celui-ci devra utiliser dans sa vie d’homme, ni prétendre le mettre en état d’entrer de plain-pied dans n’importe quelle carrière. « Le meilleur moyen de préparer un homme à la vie qu’il devra mener à 20 ou 25 ans, n’est pas de lui donner dans l’enfance ce qui appartient à l’âge adulte, mais de le faire ce qu’il doit être à 7, 10 ou 13 ans ».

C’est dans ces visées que le programme a été préparé.

En conséquence, on a simplifié, on a élagué, on a réduit la surface pour gagner en solidité. Comme la plainte générale portait sur le manque de préparation dans la langue maternelle, on a consacré à cette préparation une attention particulière. La langue maternelle redevient la principale parmi les quelques matières essentielles dont l’importance surpasse toutes les autres. Les matières qui ont moins d’importance en elles-mêmes, à cette période de la vie, et qui devront occuper moins de temps en classe, ont été désignées sous le nom de « matières accessoires. »

Après l’école élémentaire, qui donne les éléments, on a ajouté une école complémentaire, qui n’est plus celle de tout le monde, mais devra