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Page:Alméras - Fabre d’Églantine, SIL.djvu/18

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8 f ABRE D ÉGLANTI^’E

Il se trouvait à Grenoble, en ill^2, plein d’illusions, plein de confiance dans l’avenir, lorsque son père lui écrivit de Limoux, le 15 avril, cette lettre (1) dont certains passages restent pour nous, faute de documents précis, enveloppés de mystère : « Si vous ne m’eussiez pas trompé, mon fils, aussi souvent que vous l’avez fait, je pourrais croire moins difficilement ce que vous me marquez par votre lettre du 8 du courant. L’étalage que vous me faites de votre bonne fortune me paraît d’ailleurs trop peu s’accorder avec votre conduite passée et votre dernier état pour que je donne tête baissée et sans autre information que la vôtre dans une affaire aussi avantageuse et honorable pour vous si elle était vraie, que flatteuse pour moi si elle avait son effet.

« Mais cependant, malgré tout le passé, et pour que vous n’imaginiez point que je refuse de concourir à votre avancement, si tant est que la nouvelle que vous me donnez ait quelque certitude, je veux bien vous prouver, dans cette occasion surtout, combien je suis bon père. En conséquence, comme ce serait une assez grande imprudence de ma part de ne m’en rapporter qu’à vous seul dans cette circonstance délicate, je me suis adressé directement à M. Cairol de Madailhan, actuellement chez Monsieur son frère, évèque de Grenoble, pour le prier de vouloir bien prendre des informations précises sur ce que vous m’annoncez ; et si ce que je vous souhaite d’apprendre (1 La suscriptlon porte : A Monsieur Monsieur Fahre d’Eglaw tine, poste restante à Grenoble (en Dauphiné).