Page:Alméras - Fabre d’Églantine, SIL.djvu/25

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piré à Tinstans de l’épousser. Vous auré un enfant d’un jolly caractère et beaucoup de conduitte ; ces là tous sons bien pour le présent. Osserai-je vous dire quel ne pourras jouir que de mille livres que sa grandrner lui a donné. Je pense que l’oncle (1) lui donnera un petit troussel ; j’ignore du surplus qu’il feras pour elle. A l’avenir, elle aura cinq ous six mille livre pour elle ous les siens. » La jeune Sophie Poudon semblait chercher, dans sa correspondance avec Fabre d’Églantine, à compenser l’insuffisance de sa dot par un excès de tendresse. Elle se disait et peut-être était-elle réellement très éprise.

<( Mon cher bon ami, écrivait-elle le 29 novembre 1776, à son fiancé (2 , que je suis contente... à sy l’on meurt de joie je dois perdre la vie. Quel lettre, quel charmante lettre, elle m’anonce qu’avant la Saint-Jean, mon ami, mon tendre am.i sera à moi. A, comme je vas compter les jours... vous me dite, cher poulot, que vous comptés sur ma fermeté et ma résolution a faire tout ce que vous me dites, que pouraige ne pas mettre en usage pour devenir l’épouse de celui que jadore... et que pourroit-il lui-même m’ordonner de sy difficile ?... Mament vous aime, vous fait un million de compliment, et attans la Saint-Jean avec une impatience qui ne peut égaler celle de votre bonne amie Sophie. . Adieu, adieu, cher ami, cher amant, cher époux, aimés celle qui ne respire que pous vous, et qui ne soroit vivre sans vous... (1 Par une curieuse coïncidence, cet oncle s’appelait Danton. (2^ Alors à Namur.