Page:Almanach des muses - 1774.djvu/30

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vous n’aurez pas, ſans doute, ſa manie
de me voir en cérémonie ;
pour vous parier, a-t-cn befcin d’atours >
c’eft bien affez qu’en vous écrive,
peut-être crop qu’on mette la miflive
dans les vignettes des amours
Maïs, après tout, qu’eft-ce qu’une vignette ?
ne fait on ricn peur un Comte charmant ?
c’eft bien le moins qu’un verris d’agrément
lui pare un peu l’ennui d’une Requête.
Une Requêre ? Oui, Comte, exattemernt ;
vous allez devenir Mecène :
Pefprit doit l’ètre des talens.
Mon protégé vaur bien la peine
qu’on l’offre à vos foins bienfaifans.
Ce n’eft point un de ces pédans,
empaquetés d’un lourd bon fens
& toujours coëffés d’argumens.
Mon petir Collet eft aimable,
il ne veur point être admirable,
hi fe parer des talens qu’il n’a pas :
il a l’efprit doux & : raitable ;
_äileft moins né pour décider des cas
que pour prêcher ure beauté trop fière ;
il eft très-bien fur Les fophas :
mais il fercit tiès-mal en chaire.


Vous jugez bien, fur ce portrait fidèle,
que cet enfant, d’un vieux bonner quarté,

he peut avoir ni le ton, ni le zèle,