VERS À M. LE CHEVALIER DE CUBIERES,
On vous a dit que j’étois belle ;
graces au Ciel ! je n’ai point ce malheur.
Quant à mes yeux, on leur fait rrop d’honneur ;
ſi j’en crois un miroir fidele,
hélas ! ils ſont à faire peur ;
& c’eſt tant mieux : les yeux gâtent le cœur.
Deux beaux yeux me rendroient trop fière ;
qui plait, prend trop de liberté :
le fol orgueil de la Beauté
veut ſubjuguer toute la terre.
Mais, dans le fond, qu’eſt elle : oh ! rien, en vérités
le frèle eclat d’une ficur pañlasére.
je la : ffe l’: mour encuanre
encenfer la folle chimère :
moi, je lite la Deite,
& refute nommage à fa mère.
C’eit dan : mon cœur qu’s{t Part de plaires
je veux régner par la bonté.
Je vous entends, Jeune & brillant Cubiere,
vous écrier… elle n’y penfe pas !
fa bonte } la belle misere !
peut-on regner fans les appas ?
Oui, je le fais, le cœur eft peu de choſe.