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au service de l’héroïsme, la plaine de Marathon vit s’effondrer ce premier effort des Perses pour établir une hégémonie occidentale. Leur puissance, récente et fruste, eût accablé l’hellénisme sous l’action de la force. Athènes venait de sauver la civilisation.

Mais dix années ne s’étaient pas écoulées que Xerxès reprenait, sur une plus vaste échelle, l’entreprise de son père Darius. Cette fois, les contingents levés par le « grand roi » atteignirent, dit-on, plus de deux millions d’hommes. « Tous les ports d’Asie, de Phénicie et d’Égypte furent mis à contribution pour fournir une flotte de 1200 navires et de 3000 transports. » Xerxès, d’ailleurs, ne manqua pas de recourir à la corruption, cherchant à provoquer, à prix d’argent, des trahisons dans les rangs de ses adversaires.

Sur les conseils d’un « intellectuel », l’orateur Thémistocle, les Athéniens s’étaient consacrés à improviser une marine comme ils avaient improvisé une armée. Ce fut cette marine qui, tandis que

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