Page:Aloysius Bertrand - Gaspard de la nuit, édition 1920.djvu/108

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


— « Où est ton âme, que je chevauche ! — Mon âme, haquenée boiteuse des fatigues du jour, repose maintenant sur la litière dorée des songes. »

Et elle s’échappait d’effroi, mon âme, à travers la livide toile d’araignée du crépuscule, par-dessus de noirs horizons dentelés de noirs clochers gothiques.

Mais le nain, pendu à sa fuite hennissante, se roulait comme un fuseau dans les quenouillées de sa blanche crinière.