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Page:Alquie - Anthologie feminine.djvu/167

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DEUXIÈME PÉRIODE

Spartiates suivaient à l’égard des vieillards. Il n’était pas permis aux jeunes gens de s’asseoir en leur présence ; et quand ils venaient dans les assemblées publiques, on leur cédait les meilleures places.

Les Athéniens n’avaient pas les mêmes attentions. Un jour qu’il y avait à Athènes des ambassadeurs de Sparte, ils furent scandalisés de voir dans la foule de pauvres vieillards qui étaient poussés sans pouvoir trouver une bonne place pour voir le spectacle. Les ambassadeurs, qu’on avait mis dans la place d’honneur, ne purent souffrir cela ; et, s’étant levés, ils forcèrent ces vieillards à s’asseoir en leur place, et donnèrent par là une bonne leçon aux Athéniens.

Lady Violente.

Je suis bien fâchée quand j’entends raconter quelque sottise des Athéniens ; je suis comme lady Spirituelle, je les aime beaucoup plus que les Lacédémoniens, dont je trouve les lois barbares.

Mademoiselle Bonne.

Vous êtes bien hardies, Mesdames, d’oser blâmer les lois des Lacédémoniens, que les plus grands hommes admirent. Il me prend envie de vous demander pourquoi vous aimez les Athéniens, et pourquoi vous haïssez les Lacédémoniens : car il ne faut jamais aimer ou haïr par caprice, et sans pouvoir donner de bonnes raisons de son amour ou de sa haine.

Lady Violente.

Mon amour et ma haine sont fondés sur de bonnes raisons. Je hais les Lacédémoniens, parce qu’ils étaient