« Nous voilà bien loin de la ballade de Florian :
À Toulouse il fut une belle,
Clémence Isaure était son nom ;
Le beau Lautrec brûla pour elle,
Et de sa foi reçut le don…
..........
« Ni par le fond, ni par la forme, cette fiction de l’auteur d’Estelle n’est digne de la noble Toulousaine.
« Cependant, l’ère des temps modernes était ouverte : l’institution durait toujours. Le prince à l’œil duquel aucune gloire n’échappait, Louis XIV, voulut l’ériger en Académie ; c’est ce qu’il fit par lettres patentes datées de Fontainebleau, 1694. Du même trait de plume, il créait une quatrième fleur, l’Amarante d’or, prix de l’ode ; ce fut désormais la plus haute récompense à laquelle put prétendre le chantre inspiré. Le commencement du siècle dernier vit fleurir le Lis, dédié à la Vierge. Enfin, sous une date beaucoup moins reculée, se place l’éclosion de la Primevère et de l’Œillet, qui vinrent grossir la gerbe et compléter le bouquet. »
Depuis que cette éloquente étude, empruntée au livre déjà cité du poète des Grands Cœurs et de
« Telle sourit la rose aux baisers de l’aurore ;
« Mais si, noir messager, le vent des nuits survient,
« Il en est de la fleur comme il sera d’Isaure :
« Elle meurt… et qui s’en souvient ? »