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Page:Alquie - Le Nouveau Savoir-vivre universel tome 2.djvu/111

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tation que des motifs quelconques m ’obligeaient à refuser. Néanmoins, elle me faisait plaisir si elle était poussée dans de certaines limites, car elle me prouvait que l’on tenait à moi. C’est ainsi que les extrêmes sont aussi mauvais les uns que les autres. Autant il est peu poli de ne pas insister du tout, autant il est désagréable d’être tiraillé pour une chose à laquelle on ne peut ou on ne veut accéder.

C’est une grande science du monde de savoir bien assortir ses invitations. On peut avoir de bons amis dans toutes les castes, dans toutes les positions. C’est un des grands talents d’une maîtresse de maison de réunir les camps les plus opposés et de maintenir l’équilibre entre tous. Souvent l’embarras est grand et la perplexité terrible. Un peu de variété dans les convives ne nuit pas, et vient couper l’uniformité. Ensuite, les amis moins favorisés de la fortune se froisseraient de se voir exclus de la société de gens mieux posés qu’eux. On perdrait souvent des amitiés sincères, on les blesserait, et ce serait agir sans délicatesse.

Les invitations à dîner ou à une petite réunion peuvent se faire personnellement, dans le cas surtout où l’on devrait une visite à la per