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Page:Alzog - Histoire universelle de l’Église, tome 1.djvu/172

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ciales ; le lévite a son ministère propre ; le laïque n’est tenu qu’aux préceptes qui concernent les laïques[1]. D’autres Pères apostoliques nomment l’évêque le seigneur et maître sans lequel on ne peut rien dans l’Église. Cette distinction n’est nullement infirmée par des textes qui parlent d’un sacerdoce intérieur, auquel sont appelés tous les chrétiens[2] ; ces passages désignent, comme dans l’Ancien Testament[3], l’obligation générale d’honorer Dieu par le sacrifice de la prière, de l’amour et de soi-même[4], obligation toute différente de celle du sacerdoce proprement dit, qui a mission d’enseigner, de consacrer et d’administrer les choses saintes.

§ 53. — Hiérarchie instituée par Jésus-Christ. — L’épiscopat.
— La prêtrise. — Le diaconat
.

Lorsque le Christ eut transmis aux apôtres la plénitude de son sacerdoce, le caractère sublime, l’éminente dignité dont furent revêtus par là les apôtres les rendirent, plus que jamais, les représentants du Sauveur au milieu de l’humanité, et c’est en effet au nom et en place du Christ qu’en toutes circonstances nous les voyons, parler et agir.

Or, comme le ministère apostolique devait durer jusqu’à la fin des siècles[5], et que la mort devait mettre fin à la mission des douze premiers apôtres, et que d’ailleurs ils prévoyaient, comme dit saint Clément de Rome[6], qu’il s’élèverait, des contestations sur la prééminence de la charge épiscopale, ils transmirent leur mission et leur fonction aux évêques (ὲπίσϰοποι), en leur recommandant de transmettre eux-mêmes, à leur mort, le dépôt reçu à des

  1. Ep. 1 ad Corint. c. 40 ; Ignat. ep. ad Ephes. c. 6, et ad Smyrn. c. 8 ; Polycarp. ep. ad Philipp. c. 5.
  2. I Petr. II, 5, 9 ; Apoc. I, 6.
  3. Exod. XIX, VI.
  4. Orig. hom. IX. In Lév. n. 9. Cf. Tertull. De Orat. c. 28, et Constitut. apost. 1. III, c. 15 (Galland, t. III, p. 99-100). Augustin. De Civit. Dei, X, 3 : « L’âme est le temple de Dieu : le cœur est l’autel où nous offrons à Dieu, dans l’ardeur de notre amour, l’humble sacrifice de notre vie entière. »
  5. Matth. XXVIII, 20 ; Hebr. VII, 23.
  6. I Corinth. c. 44.