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INTRODUCTION.
CHAPITRE PREMIER.
PRINCIPES ET GÉNÉRALITÉS DE LA SCIENCE.
Fleury, Préface de l’Histoire ecclésiastique, §§ I-XI. — Mœhler, introduction à l’Hist. de l’Église, dans ses Mélanges édités par Dœllinger, t. II, p. 261-91. — Schleiermacher, Hist. De l’Égl. Chrét., Berlin, 1840, p. 1-47.
Pour la littérature ecclésiast., voy. Sagittarii, Introductio In Hist. ecclesiast., Ien., 1718, t. I, in-4 ; avec le supplément, t. II (curante J.-A. Schmidio, 1718). Walch, Principes et connaissances bibliographiques qu’on doit posséder pour étudier le Nouveau Testament et l’Hist. de l’Égl., 3e édit. Giessen, 1793.
Pour la littérature ecclésiast., voy. Sagittarii, Introductio In Hist. ecclesiast., Ien., 1718, t. I, in-4 ; avec le supplément, t. II (curante J.-A. Schmidio, 1718). Walch, Principes et connaissances bibliographiques qu’on doit posséder pour étudier le Nouveau Testament et l’Hist. de l’Égl., 3e édit. Giessen, 1793.
§ 1. — Religion. — Église. — Église chrétienne.
La religion est la condition de l’Église : l’idée de l’histoire de l’Église chrétienne ressort donc de l’idée même de la religion. La religion objective est l’alliance établie par Dieu avec l’homme ; la religion subjective est le libre concours de l’homme pour arriver à cette union ; c’est la connaissance d’un Être divin auquel l’homme s’efforce de s’unir et de ressembler, pour trouver le bonheur dans cette union et cette ressemblance[1]. Ce besoin de connaître et d’imiter Dieu, étant commun à tous les hommes, les porte à vivre en société, non moins que leur instinct na-
- ↑ Platon parle de έξομοιωσις τώ Θεώ χατά τό δυνατόν. De Repub. lib. X, p.613, ed. Stephani. « Religio a religando, » dit Lactance. Cicéron donne peut-être une meilleure étymologie, en faisant venir le mot a relegendo, qui implique à la fois réconciliation de l’homme avec Dieu, repentir, conscience et piété. Cf. de Nat deor., II, 28 ; de Invent., II, 53. Mais il est impossible de concilier ces deux étymolologies comme l’ont fait saint Augustin, saint Thomas d’Aquin, et Marsile Ficin dans ses Commentaires sur l’Euthyphron de Platon : « Nos ipsos relegendo religantes Deo religiosi sumus. » Voy. encore