de l’Orient à l’Occident, de Ctésiphon à Rome[1]. Qui peut méconnaître ici l’intervention immédiate du Seigneur, maître de l’Église ?
- ↑ Il y eut, dès les temps les plus anciens, beaucoup d’écrits attribués aux apôtres, qui ne sont pas compris dans le canon du Nouveau Testament. Ils durent leur origine en partie à des traditions, en partie à une fraus pia, dont on se servait pour leur donner plus d’autorité et d’influence. Cf. Fabric. Cod, apocryph., etc. Voy. plus haut, § 42. la note, et Ruttenstock, Inst. hist. ecclesiast., t. I, p. 161-169. Les livres appelés Canones (85), Comtitutiones (lib. VIII) et le Symbolum Apost. sont d’une autorité très-grande. Les deux premiers ouvrages sont évidemment anciens. Cf. Tillemont, t. II, p, 1. Nat. Alex., Hist. eccl. sæc. I, diss. 18, t. IV, p. 409 sq. Cf. l’excellente critique de Drey. dans ses Nouv. Recherches sur les const. et les canons des apôtres. Supplém. crit. et hist. à la littérat. de l’hist. ecclésiast. Tub. 1832 ; ouvrage préparé par de nombreux travaux, surtout de Beveridge, dans ses Remarques sur les Canones apostol. et dans son Can. Ecelesiæ primitivæ vindicatus et illuttratus. Lond., 1678, in-4.
Quant à l’origine du Symb. Apost., elle se rattache à la tradition, d’après laquelle les apôtres, avant de quitter Jérusalem pour se rendre dans les différentes parties du monde, qu’ils avaient tirées au sort, rédigèrent une courte formule de foi (σύμϐολον), qui dut servir de norme à leur enseignement et de règle de foi aux chrétiens. Voyez d’abord Rufin, in Expos. Symb. Apost. et dans Homil. de Symb. attribué à saint Augustin. Cf. Fabric. V, III, p. 339 sq. Nat. Alex., Hist. Eccl. sæc. I, diss. 12 (t. IV, p. 299-311), justifie cette tradition, ainsi que Bolland. Act. Sanct. ad diem 15 Jul. Par contre, Tillemont, du Pin, et d’autres la rejettent. Quand ce symbole n’aurait pas été rédigé par les apôtres, toujours est-ce d’après cette règle de foi courte et précise que les apôtres restèrent unanimes dans leur enseignement (1 Cor. XV, 3-4 ; Heb. VI, 1-3) ; cette formule, transmise d’abord de vive voix, fut rédigée plus tard par écrit, et avant la fin du Ier siècle, en s’augmentant, dès que les premières hérésies commencèrent à germer. Voy. Meyers, de Symb. apost. titulo, origine et de antiquissimis eccles. temporibus auctoritate. Trev. 1849.