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§ 66. — Obstacles à la propagation du Christianisme.
Kortholt, Paganus obtrectator, s. de calumniis Gentilium in christianos, lib. III. (Hamb. 1698) Lubecæ, 1703. Hulderici Gentilis obtrectator. Tiguri, 1744. Beugnot, Hist. de la destruction du paganisme en Occident. Paris, 1835, 2 vol. Zschirner, Chute du paganisme, publiée par Niedner. Leipzig, 1829, p. 255 sq., 335 sq. Van Sanden, Hist. des Apolog., trad. du hollandais par Quadt et Binder. Stuttg. 1846, 2 vol.

À côté des nombreuses circonstances favorables à la propagation du Christianisme que nous venons d’énumérer, se trouvaient des obstacles non moins nombreux qui l’arrêtaient dans sa marche, et que suscitaient d’une part les Juifs encore puissants, et de l’autre les païens, bien plus redoutables. Parmi tes Juifs, il s’était formé, suivant les principes de l’école de Hillel et de quelques sectes plus anciennes, une secte forte et opiniâtre, fidèle aux traditions et aux cérémonies les plus minutieuses, aux interprétations les plus littérales à la fois et les plus subtiles.

L’ensemble de leur doctrine constituait le Rabbinisme ; le Talmud était leur code. Celui-ci, renfermant les traditions dont nous venons de faire mention, comprenait la Mischnah (2e loi, composée vers 220), et la Gemara (complément) de Jérusalem rédigée vers la fin du IVe siècle, et la Gemara de Babylone, recueillie de 430 à 521. Ce judaïsme étroit des écoles, en augmentant l’aveuglement des Juifs, les empêchait, d’une part, de reconnaître la vérité, la mission du Christ ou du Messie apparu dans le temps[1], et, de l’autre, leur inspirait une haine indélébile contre les chrétiens.

    impolitos, non peritos grammatica, non armatos dialectica, non rhetorica inflatos, piscatores Christus cum retibus fidei ad mare hujus sæculi paucissimos misit, atque ita ex omni genere tam multos pisces et tanto mirabiliores quanto rariores etiam ipsos philosophos cepit, etc. »

  1. G. Surenhus, Mischna, texte avec traduct. lat. et comment. Amst., 698-703. o. T. f. trad. en allem. par Rabe Anvers, 1760-63. 6. V. 4. Pinner, Compend. du Talmud de Jérus. et de Babyl. Berlin, 1832. Id., Le Talmud Babyl., hébr. et allem., avec comment. Berlin, 1842. t. I, f. En général, ils usent de la tactique perfide dont parle saint Jean, VIII, 30, et se gardent de combattre ouvertement le christianisme. Ils se contentent de passer sous silence l'existence du Christ et de ses disciples. Wolfi Biblioth. hebr., P. II, p. 979-86.