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Page:Alzog - Histoire universelle de l’Église, tome 1.djvu/302

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τῆς χώρας)[1]. Ils avaient la plupart du temps plusieurs paroisses à gouverner en même temps mais ils dépendaient de l’évêque urbain qui les avait institués, et la condition qui leur était imposée, de n’ordonner que pour les degrés inférieurs, fait présumer que la plupart n’étaient que de simples prêtres[2].

§ 84. — Éducation, élection, ordination et entretien du clergé.

Ce fut surtout par la pratique que le clergé se forma dans les premiers temps. Pour exercer les fonctions du ministère sacré de renseignement, il suffisait de savoir exposer l’histoire de la mission du Fils de Dieu, de pouvoir par là fonder dans les cœurs la foi en sa venue, et de confirmer la vérité de la doctrine par la pureté de sa conduite. Paul et Jean furent les apôtres qui réunirent autour d’eux le plus grand nombre de disciples. Ceux de Paul sont cités dans le Nouveau-Testament. Jean forma à Éphèse Polycarpe, Ignace, Papias ; ceux-ci en formèrent beaucoup d’autres, surtout par la pratique, comme ils avaient été formés eux-mêmes. Les premiers écrivains chrétiens, plus particulièrement les apologistes, étaient déjà formés au point de vue littéraire avant leur entrée dans l’Église. Cependant nous voyons, dans cette période, l’école catéchétique d’Alexandrie non-seulement élever et instruire la jeunesse chrétienne, mais préparer des maîtres et des ouvriers évangéliques. Origène en était sorti. Les apôtres eux-mêmes avaient recommandé de soumettre à des épreuves sérieuses et de régler avec beaucoup de prudence le choix des évêques, des prêtres et des diacres. Ceux qu’on nommait, étaient d’ordinaire, connus du haut clergé et de la paroisse, par les degrés inférieurs et préparatoires qu’ils avaient traversés. La paroisse prenait non-seulement part à l’élection des prêtres et des diacres, mais encore à

  1. Concil. Ancyran. can. 13. Χορεπισκόπους μὴ ἐξεῖναι πρεσβυτέρους ἧ διακόνους χειροτονεῖν. (Mansi, t. II, p. 517 ; Harduin, t. I, p. 275.)
  2. Phillips s’efforce d’établir dans son Droit Canon (t. II, p. 95) que tous avaient le caractère épiscopal, mais ses preuves sont peu satisfaisantes. Cf. Nat. Alex. Append. ad dissert. XLIV. Hist. eccl., sæc. IV.