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Page:Alzog - Histoire universelle de l’Église, tome 1.djvu/327

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exomologesis). Si l’Église soumettait les catéchumènes à des épreuves difficiles pour les recevoir dans son sein, combien ne devaient pas être plus difficiles encore celles qu’on imposait à la réadoption des chrétiens, déchus de leur innocence et de leurs priviléges (laboriosus quidam baptismus, — pax, — pacem dare — reconciliatio — venire ad communionem, manu ab episcopo et clero imposita). La première condition de cette réconciliation, surtout dans les péchés graves et mortels (ἁμαρτήματα θανατοφόρα) était l’aveu de la faute devant les prêtres, à qui avait été confié le pouvoir de lier et de délier. Dans aucun cas, le simple aveu intérieur de son péché, devant Dieu, uni à une vie contrite et pénitente, et à la pratique des œuvres de charité, ne pouvait suffire, et cela, non-seulement parce que, disait-on, l’institution du Christ était positive, mais encore parce que l’âme pécheresse ne pouvait être guérie si elle ne recevait du prêtre, médecin des âmes, l’instruction, les avis, les encouragements nécessaires et appropriés à son état[1]. Bien plus,

  1. Tertull. de Pœnit., c. 14 : « Ut omnia delicta seu carne, seu spiritu, seu facto, seu voluntate commissa confiteantur. » — C. 6 et 7 : « La pénitence, en général, ne consiste pas seulement, dit-il, dans l’acte intérieur, mais elle se parfait par l’acte extérieur, par l’exomologesis. Is actus, qui magis græco vocabulo exprimitur et frequentatur, exomologesis est, qua delictum Domino nostro confitemur, non quidem ut ignaro, sed quatenus satisfactio confessione disponitur, confessione pœnitentia nascitur ; pœnitentia Deus mitigatur. — Plerumque vero jejuniis preces alere, ingemiscere, lacrymari et mugire dies noctesque ad Dominum Deum suum, presbyteris advolvi et caris Dei adgeniculari, omnibus fratribus legationes deprecationis suæ injungere. » — C. 9 et 10 : « In quantum non peperceris tibi, in tantum tibi Deus, crede, parcet. Plerosque tamen hoc opus (delicta confitendi), ut publicationem sui aut suffugere aut de die in diem differre, præsumo, pudoris magis memores quam salutis : velut illi, qui in partibus verecundioribus corporis contracta vexatione, conscientiam medentium vitant, et ita cum erubescentia sua pereunt. » — Tertullien, en combattant la puissance des clefs dans les évêques en faveur des Montanistes, rend encore témoignage à la dernière partie de la pénitence, à l’absolution. Scorpiace, c. 10, p. 628. De Pudicit, c. 1, p. 715 : « Audio edictum esse propositum, et quidem peremptorium. Pontifex sc. Maximus, quod est Episcopus Episcoporum, edicit : Ego et mœchiæ et fornicationis delicta, pœnitentia functis, dimitto. O edictum, etc. » — Cyprian. de Lapsis : « Spretis his omnibus (1 Cor. X, 16 ; XI. 27) atque contemptis ante expiata delicta, ante exomologesin factam criminis, ante purgatam