Page:Alzog - Histoire universelle de l’Église, tome 1.djvu/56

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



§ 17. — Historiens grecs.

L’Église grecque, à partir de sa séparation de l’Église d’Occident, présente peu d’intérêt, et n’a presque plus de vitalité. Aussi les ouvrages d’histoire ecclésiastique deviennent-ils de plus en plus rares dans son sein. L’histoire de l’Église s’y confond avec celle de l’État, à mesure que l’Église elle-même devient de plus en plus esclave du despotisme politique. C’est ce qui est évident dans les nombreux travaux des historiens de Constantinople à partir du VIe siècle et qu’on nomme les Byzantins[1]. Le plus remarquable d’entre eux est, sans contredit, Nicéphore Calliste[2], qui fut probablement ecclésiastique à Constantinople. Il ne reste de son histoire que dix-huit livres (allant jusqu’en 610) des vingt-trois qu’il composa au XIVe siècle. Elle est inexacte, mais le style est en général bon, quoique souvent affecté.

L’histoire ecclésiastique d’Eutychius, patriarche d’Alexandrie († 490), écrite sous forme de chronique, mérite aussi qu’on en fasse mention. Elle est en arabe et va depuis la création du monde jusqu’en 937[3].



TROISIÈME PÉRIODE.
HISTORIENS ECCLÉSIASTIQUES, DEPUIS LE SCHISME D’OCCIDENT, 1517, JUSQU’À NOS TEMPS..


§ 18. — Lutte historique des protestants et des catholiques.

Si les progrès qu’avaient faits, à la fin de l’époque précédente, l’art d’écrire l’histoire, furent troublés d’un côté, dans leur marche paisible, par le schisme qui affligea l’Église ; d’un autre côté, la controverse naissante leur fut

  1. Scriptores histor. Byzantinæ. Paris., 1648 sq., 27 vol., in-f. Ven., 1727, 22 t. in-f. Corpus scriptor. histor. Byzant. Bonnæ, 1828 sq. 46 t.
  2. Niceph. Callisti, Hist. ecccesiast., ed. Frontoducæus. Paris, 1630, 2 t. in-f.
  3. E. Pocoke, Patr. Alex. annal. Oxon., 1658.