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LA VISION DE LA BELLE AUDE
CONTE DU BON VIEUX TEMPS.
I.
Gentil page était aimé
Par très-noble damoiselle ;
Deux ans, dans son cœur fermé
Il tint l’amour de sa belle.
Mais au seigneur du manoir
Vint de France un haut message
De riche et fier chevalier
Priant qu’il voulut bailler
Sa fille Aude en mariage.
II.
— Par la lance et l’éperon,
Messager, je vous régale,
Dit Olgard le vieux baron,
Ce soir dans ma grande salle ;
Ecuyer, vous pourrez voir,